Maladies neurodégénératives des IA

« Et les IA se mirent à consommer des images et textes générés par d’autres IA, sans le savoir. Telles des vaches trop nourries aux farines animales, devenues folles à cause des maladies neurodégénératives à prions, les IA sont devenues délirantes et contagieuses… il a fallu abattre tout le troupeau, par peur d’une transmission à l’humain. À quoi bon… »

Normalement, les vaches sont herbivores. Elles broutent de l’herbe. Dans les élevages, les vaches produisent soit du lait soit de la viande. Un jour, il y avait tellement de vaches élevées, qu’il n’y avait plus assez d’herbe pour les nourrir, ou que l’on voulait trouver encore moins cher pour les nourrir. Alors on leur a donné des restes d’animaux, carcasses, etc., broyés sur forme de farine. Les farines animales. Dans les années 1980, on a donné des farines animales aux vaches herbivores.

Un jour, elles sont tombées malades et c’était contagieux. Elles devenaient « folles ». Leur système nerveux était attaqué. On n’a pas immédiatement su pourquoi. Cela ne venait ni de bactéries, ni d’un champignon, ni d’un virus… On ne comprenait pas trop ce qui pouvait transmettre leur maladie, alors on a appelé ce vecteur un « agent transmissible non conventionnel ». Plus tard, on a su ce que c’était : des protéines mal repliées sur elles-mêmes, ayant la capacité de provoquer un mauvais repliement sur les autres protéines. On appelle cela des « prions ».

Un jour, on a inventé programmes informatiques reproduisant des réseaux de neurones. On a inventé l’intelligence artificielle, « IA ». On a inventé des programmes capables de fabriquer des textes, des images, des vidéos. Ces IA génératives se nourrissaient des créations humaines récoltées sur Internet : des textes, des images, des vidéos. Pleins d’IA se développaient et créaient toute sorte de choses.

Mais un jour ces IA ont ont ingurgité beaucoup de créations d’autres IA, sans le savoir. Même les humains ne savaient plus ce qui était d’origine humaine authentique, ou d’origine artificielle, transformée. Parce que ce n’était pas indiqué sur les créations, de plus en plus répandues. Alors les IA se sont nourries de ces productions artificielles. Et se sont mise à fabriquer des contenus encore plus artificiels. Tels des aliments transformées, ultra-transformés de seconde génération. Dont les IA se sont nourries. Les IA ne savaient plus distinguer le bon grain de l’ivraie. Elles sont devenues folles comme des vaches folles. Leurs réseaux de neurones avaient attrapé une maladie neurodégénérative incurable et transmissible. Un « prion » informatique.

Le remède n’était pas simple : leur faire désapprendre ce qu’elles avaient appris ? On se rendit compte qu’il était plus difficile de désapprendre que d’apprendre… On redécouvrait alors toute la difficulté de l’apprentissage chez les humains : déconstruire pour reconstruire demande beaucoup d’énergie. On a tenté des purges, des sortes de lobotomies pour extraire les parties infectées. Mes dans un réseau de neurones, l’information est diluée, fragmentées un peu partout… exérèse difficile sans toucher des parties saines.

Abattre le troupeau ?

Débrancher les réseaux ?

Repartir de zéro ?

Prions 2.0.

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