Il y a des vœux que l’on se passerait bien d’écouter. Ceux de 2023, probablement visionnés par des millions de personnes, pourraient laisser penser que personne n’avait pu voir venir (en fait, il existe un verbe plus juste : « prévoir ») une évolution climatique. Que l’on découvre ce phénomène, à peine, le nez touchant déjà le mur…
« Prédire » est aussi un synonyme de « prévoir », et on peut lire ce bon petit texte au sujet de Prévision, prédiction.
Le problème du changement climatique remonte à un peu plus que à peine. On peut revoir cette belle compilation de scientifiques qui, des 1958, alertaient les citoyens à la télévision :
Bien avant la télévision, les scientifiques ont cherché à comprendre l’effet du soleil sur le climat terrestre et les paramètres qui créent la chaleur atmosphérique. Et le fait que les modèles physico-chimiques, même peu précis à ces époques, donnaient déjà des raisons d’alerter.
Joseph Fourier, physicien français, était l’un de ces scientifiques déjà intéressés par le sujet. On peut lire cette excellente synthèse (publiée en 2000) : Historique de l’effet de serre, par Jacques Grinevald (École polytechnique fédérale de Lausanne) et Benoît Urgelli (ENS-Lyon).
Ainsi, on peut dater les premières études scientifiques du climat, dès 1824… Deux siècles ! Avec Joseph Fourier. Suivi par d’autres, comme John Tyndall en 1860 et Svante Arrhenius en 1896.
Joseph Fourier est probablement l’un des premiers à avoir théorisé l’explication de la chaleur, et les prémices de ce qui sera, plus tard, nommé « effet de serre » : voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Fourier
Alors, « qui aurait pu prédire la crise climatique ? »…
(Image d’illustration : œuvre de l’artiste Banksy à Londres. Photo de Matt Brown, 2009 – CC BY 2.0)