L’apiculture vous tente… Vous disposez d’un petit jardin ou d’un terrain pouvant accueillir des ruches, vous êtes au point sur la réglementation, vous êtes prêt à passer un peu de temps dans cette activité…
Mais à quoi faut-il s’attendre comme investissement ? Comment s’y retrouver dans tout le choix de matériel proposé ?
Quelques repères et conseils.
Un aperçu rapide des modèles de ruches et options
Tout d’abord, il existe plusieurs types de ruches, plus ou moins standardisés : Dadant, Voirnot, Langstroth, Warré, KTBH… On peut aussi citer les méthodes « ancestrales » : le panier tressé et le tronc d’arbre… Cela dépend des pays et des régions, et des effets de mode, mais actuellement il semble que la ruche Dadant soit la plus répandue et conseillée par les ruchers-écoles. La ruche Warré semble connaître une mode mais, d’après de nombreux spécialistes, elle est déconseillée pour des débutants.
Pour le modèle Dadant, il en existe de deux capacités : 10 ou 12 cadres. 10 cadres suffisent généralement pour avoir un stock suffisant de nourriture pour passer l’hiver, mais cela dépend des variétés d’abeilles et de votre climat local. 12 cadres assurent plus de stock, mais l’ensemble pèse un peu plus aussi, et le volume à réchauffer par les abeilles pendant l’hiver est plus grand. Ensuite, il peut exister des différences de matériaux et de construction. Un corps de ruche en plastique (type Nicot®) a l’inconvénient de garder l’humidité à l’intérieur et à provoquer de la condensation, ce qui peut entraîner par la suite une développement de parasites de type fongique. Un corps de ruche en bois épais est préférable ; le bois participe à la régulation de l’humidité et à l’isolation. Les planches en bois constituant les côtés peuvent être simplement vissées entre elles (construction dite « mi-bois »), ou bien emboîtées (type « à tenons »). Ce dernier type semble avoir une meilleure longévité surtout si les ruches sont fréquemment transportées (transhumance). Ces considérations sont identiques pour les hausses.
Les cadres peuvent être « droits » (les plus simples) ou de type « Hoffman » (avec renflement en partie haute pour un espacement régulier entre eux). Certains ne jurent que par les cadres droits, soi-disant plus faciles à désoperculer au moment de la récolte, mais en fait c’est pareil avec un cadre Hoffman. Pour les cadres droits, il faut que l’espacement entre les cadres soit respecté, d’où l’ajout de crémaillères (guides en métal) pour bien placer les cadres. Mais ce système s’avère très peu pratique à l’usage pour décoller les cadres et les faire glisser de côté. Il existe aussi des petits écarteurs en plastique à fixer sur les cadres droits. Les cadres Hoffman sont plus larges à leur sommet ce qui fait que l’espacement est toujours bon entre les cadres, ce qui évite l’utilisation de crémaillère.
Le fond de la ruche (qui se prolonge par la planche d’envol) peut être en bois ou en plastique rigide (par exemple les fonds de marque Nicot®), et peut être soit totalement fermé, soit aéré (fond grillagé) partiellement ou en totalité. Un fond aéré permet une meilleure ventilation en été et permet à certains parasites et résidus de tomber naturellement au sol. Il est donc préférable de choisir un fond totalement aéré, avec possibilité de glisser une plaque de fermeture en période hivernale. Le plancher et la planche d’envol se salissent rapidement, il est donc préférable de choisir un matériau facile à nettoyer et désinfecter si besoin.
Le toit de la ruche peut être soit plat (couvercle en bois recouvert de tôle de zinc ou d’inox), soit en forme de chalet. Le toit chalet coûte plus cher et n’est qu’un soucis d’esthétique, surtout si des nains de jardins accompagnent les ruches !
Ne pas oublier le couvre-cadre (simple plaque de bois ou de plastique) et le nourrisseur pour donner aux abeilles du sirop, du sucre candy ou des compléments alimentaires en cas d’environnement mellifère pauvre ou en période hivernale. Il existe plusieurs type de nourrisseurs : en bois, en plastique, de forme ronde, de forme allongée à insérer à la place d’un cadre, etc.
Selon les habitudes, la rigueur hivernale, les types de conduite de ruche, selon que l’on pratique la transhumance ou non, chacune a ses avantages et inconvénients. On lit parfois que « la ruche idéale n’existe pas ». De même pour la espèces d’abeille : « l’abeille idéale n’existe pas ».
C’est mon choix
Je vais donc me baser sur le modèle qui m’a été conseillé, et après longue lecture de forums de discussions apicoles, de livres, de comparaison et de réflexion. Ce modèle est la ruche Dadant 10 cadres, sans crémaillère, avec des cadres de type Hoffman.
J’ai opté pour un fond en plastique Nicot® à fond aéré totalement ouvert : possibilité d’y insérer une plaque pour la fermeture ; possibilité d’y placer facilement des portes d’entrée interchangeables ; facilité de nettoyage et de désinfection à l’eau de Javel ; l’eau de pluie s’évacue mieux sur une planche d’envol en plastique.
Et par dessus, un toit plat en acier galvanisé (zinc), tout simplement. Pour l’isolation (en cas de fortes chaleur, ou pour protéger du foid), prévoir une plaque de polystyrène expansé et une plaque en bois (contreplaqué de 3 mm), découpés aux dimensions intérieures du toit.
Le coût minimal
Il est conseillé de débuter l’apiculture avec au minimum 2 ruches, et non pas une seule, pour pouvoir faire des comparaisons entre les activités, les comportements, etc. Je ne donne ci-après que des prix indicatifs, basé sur 2 ruches (d’où les « x 2 »).
Les 2 ruches, modèle Dadant 10 cadres Hoffman :
- Plancher Nicot, font aéré total : 9,20 € x 2
- Corps en bois, assemblage à tenons, épaisseur 34 mm : 50,00 € x 2
- 2 éléments pour solidariser le plancher et le corps de ruche : 1,40 € x 2
- 10 cadres Hoffman pour corps déjà filés et garnis de cire : 35,00 € x 2
- Entrée de ruche réversible pour plancher Nicot (modèle blanc) : 1,00 € x 2
- Couvre-cadre en sapin et contre-plaqué : 9,00 € x 2
- Nourrisseur couvre-cadre Nicot : 9,50 € x 2
- Toit en tôle galvanisée hauteur 110 mm : 10,00 € x 2
Soit au total pour une ruche : 125 € environ. (250 € pour 2 ruches)
Les vêtements de protection sont fortement conseillés :
- Vareuse professionnelle (d’un seul tenant : blouson + chapeau + grille) : 35,00 € x 2 (une pour moi, une pour l’accompagnatrice !)
- Gants plastifiés latex montant jusqu’aux coudes : 15,00 €
- Pantalon de peintre, blanc, paire de bottes…
Outilllage :
- Enfumoir Dadant 160 mm : 48,00 € (l’enfumoir est votre meilleur ami ! Il ne doit pas vous lâcher en cours de visite !)
- Lève-cadre en inox, long : 12,00 €
- Pince pour cadre, avec levier : 15,00 €
Total pour l’outillage : 75 € environ.
Produits pour traiter le bois, le plus simple, le moins cher et le plus naturel (pas de peinture, ni vernis, ni Thermopeint®) consiste à peindre toutes les faces extérieures (surtout pas l’intérieur ni les cadres !) avec un mélange 50/50 de :
- Essence de térébenthine, 1 L : 5,75 €
- Huile de lin, 1 L : 3,25 €
Passer 2 ou 3 applications. Autrement, on peut fabriquer facilement des peintures suédoises colorées (à base d’eau, farine, huile de lin, pigments naturels d’argiles ou d’ocres) : écologiques, économiques, durables et très bel aspect.
Je teste une ruche avec une peinture suédoise à l’argile verte (prévue pour durer 5 ans), et une ruche traité à l’huile de lin (qui devrait vieillir plus rapidement mais facile à faire).
Un livre au minimum :
- Traité Rustica de l’apiculture : pour l’instant, emprunté à la médiathèque 🙂
Coût additionnel à prévoir
L’objectif étant peut-être d’obtenir du miel, il faut prévoir des hausses. Les hausses se posent au dessus du corps de ruche Dadant et contiennent 9 cadres cirés. 9 et non 10 car cela facilite leur retrait et, en les espaçant un peu plus que les cadres de corps, les abeilles vont naturellement fabriquer des cellules un peu plus longues, ce qui compense avantageusement l’absence d’un 10e cadre.
Avec une ruche qui tourne très bien, un cadre de hausse peut contenir 2 kg de miel. Soit en théorie 18 kg de miel pour une hausse. Les apiculteurs professionnels qui pratiquent la transhumance arrivent à empiler plusieurs hausses, voire à obtenir des récoltes monoflorales plusieurs fois pas an (miel de lavande, miel d’acacia)…
Je me base tout d’abord sur une modeste récolte d’une hausse par ruche.
Les hausses :
- Hausse Dadant 9 cadres : 15,00 € x 2
- 9 cadres Hoffman avec fils : 16,15 € x 2
- Plaques de cire gaufrée pour les cadres de hausse : 11,16 € x 2
Total pour une hausse pour une ruche : 42 € environ. (Pour deux : 84 €)
Accessoires :
La grille à reine : elle se place entre le corps de ruche et la première hausse et empêche la reine (plus large que les ouvrières) de monter dans la hausse et y pondre. Cela évite d’avoir des cellules de couvain (larves) au milieu des cellules de miel. Il existe des grilles en métal, en plastique rigide ou en plastique souple. Le plastique a l’avantage de se nettoyer facilement et il ne rouille pas.
- Grille à reine en plastique souple : 4,00 € x 2
Le chasse abeille se place la veille d’une récolte de hausse, sur le couvre-cadre entre le corps de ruche et la hausse : il laisse passer les abeilles de la hausse vers le corps, si bien que, le lendemain, les hausses sont vides d’abeilles et rend la récolte plus facile.
- Chasse-abeilles en plastique, en forme de losange : 1,40 €
Si l’on souhaite fixer les plaques de cire gaufrée sur les cadres de hausse, il faut s’équiper d’une bobine de fil en inox, d’une roulette pour tendre les fils (très pratique), d’une batterie de 12 V pour chauffer légèrement les fils, et de plaques de cire gaufrée :
- Roulette pour tension de fils : 9,00 €
- Bobine de fil en acier inox Ø 0,45 mm : 7,30 €
- Batterie ou générateur 12 V : prix variable…
L’addition…
Total d’investissement pour 2 ruches + 2 hausses + matériel de protection + outillage indispensable + protection bois + accessoires : compter environ 500 €
Le matériel se rentabilise après quelques années d’utilisation. Il faut prévoir de remplacer quelques cadres chaque année, fabriquer du sirop pour nourrir les abeilles en cas de mauvaise saison, acheter les produits pour le traitement des parasites de l’abeille, le petit matériel pour la récolte et la mise en pot (le gros matériel peut être mis à disposition pas un rucher-école).
Il existe bien sûr des sites de petite annonces où l’on peut trouver des ruches d’occasion. Attention aux dimensions des ruches, surtout si ce sont des ruches anciennes : si les dimensions ne correspondent pas aux standards, on peut avoir beaucoup de mal en récupérant des colonies su cadres, reçues d’autres apiculteurs. Attention aussi à l’état sanitaire des parties en bois : désinfecter à l’eau de Javel et/ou au chalumeau, pour détruire tous les spores de parasites, bactéries, etc. Se faire conseiller par un apiculteur expérimenté.
Vous avez le matériel ? Il faudrait maintenant trouver quelques abeilles ! 🙂 Ce sera pour une prochaine fois.
Est-ce bien raisonnable ?
500 € pour s’équiper en matériel pour commencer sérieusement… Il faut tout de même voir les points positifs apportés par cette activité : pollinisation du potager, des arbres fruitiers et plantes du jardin, découverte des abeilles, récolte des produits de la ruche et plaisir d’en profiter, et d’en faire profiter aux amis. Des moments de déception, de colère (voir : Piéger le frelon asiatique (Vespa velutina), Garde renforcée contre les frelons), mais aussi des moments d’observation et de joie !
Habitant en ville, puis-je installer une ruche ?
A priori oui, mais il faut respecter les distances par rapport aux voisins, lesquelles peuvent varier d’un département à l’autre. Ceci est fixé par la Préfecture de votre département.
En général, il faut placer le rucher à plus de 100 m d’un établissement / habitation à caractère collectif (écoles, hôpital…), et à plus de 10 (ou 20) m d’une voie publique ou d’une propriété voisine.
Mais vous pouvez vous affranchir de ces distances et installer les ruches n’importe où, à condition d’entourer les ruches d’une palissade (ou d’un mur, ou d’une haie) d’au moins 2 mètres de haut tout autour, et à une distance d’au moins 2 m des ruches.
Evidemment, il vaut mieux vérifier auprès de votre Préfecture et de votre Mairie s’il n’y a pas des règlements particuliers.
On trouve même des ruches en plein Paris, sur des toits de bâtiments.
Vous dites « Un corps de ruche en plastique (type Nicot®) a l’inconvénient de garder l’humidité à l’intérieur et à provoquer de la condensation »
Je suis étonné par cette affirmation. J’utilise des corps Nicot depuis mes débuts en apiculture et je n’ai jamais rencontré ce problème. Il suffit de laisser la ruche respirer; c’est à dire de laisser les fonds entièrement ouvert pendant l »hiver car contrairement à ce que l’on entend parfois les abeilles ne craignent pas le froid. Je ferme le fond uniquement vers le début février à la reprise de ponte pour protéger le couvain.
Je précise qu’avec cette pratique je n’ai perdu aucune colonie en quatre ans.
Merci pour votre commentaire et votre retour d’expérience. Ma phrase est une remarque que j’ai pu récolter auprès de plusieurs apiculteurs qui ont observé une condensation plus fréquente ; je n’ai pas moi-même de ruche en plastique pour pouvoir l’observer. Vous avez raison de rappeler qu’il faut laisser la ruche respirer le plus possible. Même une ruche en bois, si on la ferme complètement, contiendra trop d’humidité et il y aura condensation lorsque la température extérieure sera basse. Je l’ai constaté cet hiver, en voulant fermer un fond pour conserver la chaleur lors des températures négatives. Lorsque j’ai retiré la plaque de fond, celle-ci était pleine de déchets moisis avec condensation. Finalement, j’ai retiré la plaque.
Personnellement, après mure reflexion, j’ai débuté en Warré et je ne le regrette pas.
J’ai du mal a comprendre pourquoi de nombreuses personnes considèrent la warré comme plus complexe alors que pour un amateur, cela demande moins de travail.
Il est vrai que la Dadant est la plus répandue et que les fournisseurs ont plus à gagner avec elle alors que dans la Warré, on peut tout fabriquer soi-même simplement. Peut-être un début de réponse…..
Je ne connais pas la Warré alors je ne peux pas comparer. Je pense que c’est une question d’habitude… les conseils du rucher-école et de mon tuteur y sont pour beaucoup dans le choix d’une Dadant, probablement.
Bonjour,
J’ai quelques questions à vous poser, je souhaite me lancer dans la production de miel à titre personnel deux ruches maximum…
J’ai trouver des kits tout prêts et qui m’ont l’air pas mal pour commencer, auriez-vous une adresse mail pour que l’on puisse échanger et que vous m’aidiez à me lancer …
Ce serai sympa, merci d’avance
Cordialement,
Bonjour,
pour débuter, la meilleure solution est peut être d’acheter une ruche complète avec abeilles, 250 € (2015) . Ou proposer un emplacement à un apiculteur, dans son jardin, avec autorisation d’ouvrir de temps en temps, pour voir ce qui se passe.
Ensuite, tout coûte cher au début. L’équipement de protection et de travail est le même pour 1 ou 50 ruches.
Débuts faits avec 3 ruches Nicot complètes, les prochains achats seront probablement des hausses et cadres de hausses (+plancher + toit) , uniquement ce format, pour avoir des ruches divisibles, en format Dadant. Sur 9 ou 10 cadres.
Et il faudra encore trouver des seaux, des pots, trouver un apiculteur qui veut bien partager sa miellerie (ou voir avec une association locale pour du pret de matériel) … c’est pour plus tard. En voyant la récolte, le portefeuille s’ouvrira.
Bonsoir,
la Rucher Ecole du Béarn a fait le choix de promouvoir la ruche de type Dadant Blatt 10 cadres Hoffman pour deux raisons
1 Il faut que le débutant en apiculture puisse feuilleter sa ruche et découvrir les profondeurs du nid à couvain et de l’apiculture.
2 C’est une ruche dont les éléments sont disponibles facilement sur le marché et s’il y a vente c’est un modèle qui sera vite vendu.
La ruche kenyane a beaucoup d’avantages et c’est la ruche à promouvoir pour une apiculture de loisir.
Affaire à suivre.
Bonjour, et merci pour cet article.
pour ma première ruche, j’ai choisi la Warré, avec une vitre à l’arrière. Je l’ai fabriquée moi-même pour environ 50€ (bois, vis, grille, etc) auxquels il faut ajouter la tenue, enfumoir etc (100€). Pour la récolte, tant je je n’ai qu’une ou 2 ruches, ce sera avec le matériel de la cuisine, par égouttage.
Mais comme j’aime bien tout essayer, je crois que ma 2eme ruche sera une Dadant ou une Voirnot. Voir une KTBH, j’ai pas encore bien étudié les avantages de chacune 🙂
Jérôme
Bonjour,
bravo et merci pour cet article complet, mais il y manque une page importante : l’essaim!
avez vous aussi des conseils à donner sur ce sujet?
à bientot
Bonjour,
Merci pour votre avis !
En effet, je n’ai pas parlé de l’achat d’un essaim ou d’une colonie, car c’est vraiment très variable. Me concernant, je n’ai jamais acheté d’abeilles : je considère que l’on peut récupérer gratuitement des essaims (puisque c’est le mode de multiplication normal et naturel des abeilles), ou que l’on peut s’arranger avec d’autres apiculteurs amateurs qui peuvent donner un essaim ou une colonie lorsqu’ils en ont trop. Ma première colonie m’a été donnée par un sympathique apiculteur de mon rucher-école. Mon but n’étant pas forcément de rechercher la productivité en miel à tout prix… je ne cherche pas (en tous cas pour l’instant) à acheter des colonies d’une variété particulière (de type Buckfast® par exemple), pas forcément adaptée à ma région ou à mes habitudes.
Des apiculteurs achètent des essaims ou colonies, par petites annonces, ou sur des sites marchands spécialisés : l’apiculture est une activité en plein développement, les sites marchands de manquent pas, les gens peu scrupuleux non plus, car l’affaire est juteuse…
En résumé, pour l’instant, je pense qu’un apiculteur peut se débrouiller avec son réseau d’apiculteurs amateurs (rucher-école, etc.) pour obtenir ses premières colonies. (À moins de se lancer de façon complètement isolée, sans connaître aucun apiculteur à proximité… Mais ce serait dommage, ne serait-ce que pour avoir des conseils ou de l’aide.)
Je ne ferme pas la porte à l’achat de colonies ou variétés particulières… mais avant de le faire je réfléchirai à deux fois : si par exemple j’achète des variétés qui demandent plus de soin, ou plus de nourrissage en hiver, serai-je capable d’assurer ? Suis-je prêt à les nourrir au sirop en abondance ? Mais quelle qualité de miel vais-je alors récolter ? Vais-je entretenir artificiellement des variétés qui ne sont pas adaptées à mon climat ou aux prédateurs locaux ? Comment va se passer la cohabitation avec mes « abeilles locales » ? Y aura-t-il plus de pillage entre colonies par exemple ?